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136 – Art et cartophilie, mêmes jeux, mêmes enjeux ?

Le CNAP nous informe sur les acquisitions d’œuvres qui viennent d’être exposées à la 36ème édition de la FIAC (Foire internationale d’art contemporain), du 22 au 25 octobre 2009.

24 œuvres « viennent enrichir le Fonds national d’art contemporain, collection d’art de l’État dont le CNAP assure la garde, la gestion et la diffusion en France et à l'étranger ».

Matériellement, que sont ces œuvres ? Quelques descriptions :

- installation, ukulélé dans un cadre métallique, vidéo couleur avec son de 3s en boucle,
- installation au sol, dimensions variables,
- souche de Verdun vitrifiée,
- diptyque grisaille sérigraphiée sur verre et teinté,
- impression jet d’encre,
- craie, encre, gouache sur papier,
- diptyque, photographies,
- dvd,
- fibre de verre, peinture (prototype, édition de 5)
- silicone couleur,
- monotypes lithographiques sur feuille d’or et collier mica gris,
- maquettes en stéréolithographie,
- tirages pigmentaires n/b.

Pour les voir toutes et en connaître leurs auteurs, deux sites sont proposés :

www.cnap.fr
www.culture.gouv.fr

… Une petite réflexion… certains acteurs de l’art contemporain, sans complexe, assimilent, valorisent des œuvres dont d’autres disent qu’elles ne sont que plaisanteries d’artistes, ou bien pire.

Pour ma part - n’ayant pas la prétention de porter un jugement sur leur qualité ! - je me contente de cette réaction : j’y vois un déploiement d’inventivité dans un espace d’extrême liberté, où de l’inédit et du traditionnel coexistent… Si les œuvres d’artistes actuels nécessitent l’accompagnement d’un texte explicatif (critique entendue à leur encontre)… il en va de même pour nombre d’autres créations (même occidentales des 19ème ou 20ème siècles, par exemple !) que nous supposons directement intelligibles sans cet apport ; des informations (sur le contexte, les intentions de l’artiste, etc.) nous permettent de mieux apprécier ces œuvres – davantage encore, évidemment, pour celles d’autres époques (tel le Moyen Age), ou d’autres civilisations (art asiatique, par ex.).

En cartophilie, comme en art, certains n’accordent de valeur qu’aux créations issues de techniques traditionnelles de l’imprimerie et de l’édition : litho, offset, ou plus artisanales, telle la sérigraphie.

D’autres acceptent, estiment les créations utilisant des outils actuels : œuvres réalisées avec des logiciels du genre Photoshop ; cartes postales tirées sur imprimantes ou reproduites par reprographie, éventuellement améliorées artisanalement…

Eternel affrontement des anciens et des nouveaux !
Ce serait amusant de voir la suite des événements, dans une ou deux générations (les anciens pro-photocopieur/imprimante contre les nouveaux pro-?…)

En attendant, chers visiteurs Internautes :

Amateurs ou spécialistes de l'art et de la cartophilie,

vos commentaires sont attendus… 

Amicalement,
Martine Z.